lundi 13 avril 2009

Episode soixante-quatre

Pour la première fois depuis le début de cette aventure, le chapeau pleura. Silencieusement et sans larmes, comme le font les objets.

Mais il n’était pas seul dans cette aventure et le caramel, peut-être parce qu’il était moins lucide, refusait de ne plus y croire… Il bondit sur le tapis, juste à côté d’elle.


- Nous ne partirons pas avant d’avoir tenté l’impossible! Tu peux pleurer, gémir, te rouler en boule dans tous les coins de la pièce, on ne te laissera pas tranquille! Tu ne te rends pas compte de ce que ça représente, pour nous, d’être là devant toi ! On n’est pas des humains, on n’est pas ton fiancé, c’est sûr. Mais quand même, si on est là, c’est parce que tu comptes pour nous, peut-être même que c’est parce qu’on t’aime… Tu crois quoi ? Tu crois qu’on irait, comme ça, aider n’importe quel humain, sous prétexte que la plupart ont disparu ? Tu crois que je ne préférerais pas être ailleurs, avec ma fiancée, car moi aussi j’ai une fiancée vois-tu? Si on est avec toi aujourd’hui, c’est parce que le chapeau te connaît, il nous a raconté ton histoire, et ça a suffi à motiver les deniers êtres qui ne sont pas encore pervertis par ce nouveau monde. Nous t’aurions laissée tranquille, si seulement il ne nous avait pas dit que tu pouvais le faire… Ah, tu vois, tu ne pleures plus ! Tu me regardes de ces yeux qui ont vu tant d’horreurs. Je te comprends, Insoumise, même si tu ne me crois pas. Je sais que les hommes t’ont déçue, t’ont déchirée. Tout cela n’aurait jamais du arriver. Je me demande parfois s’il n’aurait pas été préférable que les hommes s’exterminent tous un bon coup… Un bon coup de bombe atomique sur la planète entière, ça aurait été mieux que tout le reste, que ce gouffre de Virtua-World!

2 commentaires:

Seb! a dit…

Sombre... c'est le mot qui convient à tes histoires mais heureusement que tu glisse toujours cette note d'optimisme... une lente marche des ténèbres vers la lumière pour ces sombres héros ;-)

Clémence a dit…

Merci!!!